Paris - La Baule fait école : Le raid LYON - VALS
Le succès remporté par le raid Paris - Deauville comme autrefois a décidé plusieurs sociétés hippiques à organiser des manifestations sportives de ce genre, même dans les régions les plus difficiles et les plus montagneuses. Le raid Lyon - Vals en est un exemple. Ce raid en trois étapes, dont le programme parut un peu tardivement, n'en a pas moins présenté, au point de vue performances, des cavaliers: et des chevaux, un très réel intérêt, car la région lyonnaise ,compte encore de nombreux fervents du cheval. Une amazone et quatorze cavaliers se sont mis en ligne dans cette compétition. Le jury était composé de MM. Seux, commissaire général ; Moneret ; Robin Marieton ; du commandant vétérinaire Maire et du capitaine Javel. Le poids minimum était de 80 kilos (sauf pour l'amazone) ; l'allure imposée était de 9 kilomètres à l'heure pour la première étape, de 10 kilomètres pour la deuxième ; la troisième se faisait à allure libre. Le départ fut donné aux concurrents par groupes de trois, de cinq en cinq minutes. Le premier groupe, parti à 5 h. 30, comprenait : M. Teste, sur Oriental ; M. J. Andras, sur Débucher ; M. de Montgolfier, sur Sarrazin. Le but de la première étape était Annonay,soit 84 kilomètres, avec un arrêt obligatoire de trois heures à Condrieux. Aucun concurrent ne fut pénalisé et la journée se passa sans donner lieu à un incident qui vaille la peine d'être signalé. L'arrivée se fit dans l'ordre suivant :
La deuxième étape empruntait le parcours : Annonay - Lamastre, soit,v54 kilomètres avec arrêt obligatoire de trois heures à La Loubesc. Cette étape courte fut pénible, en raison du pays accidenté que les chevaux avaient à traverser. Les cavaliers arrivèrent ainsi, à :
Tous accomplirent le parcours dans le délai réglementaire; le temps beau et frais pendant la première partie de l'épreuve, devint orageux au cours de la deuxième; les chevaux se maintinrent tous en bon état. La troisième étape, de Lamastre à Vals, se faisait, comme nous l'avons annoncé, à allure libre, avec un arrêt de quatre heures à Mézilhac. Le trajet de Lamastre - Mézilhac, 41 kilomètres, dont 30 de montée, fut effectué dans les temps suivants : MM. du Besset, en 2 h. 20; de Baudreuil, ,en 2 h. 24 ; Véroti,' en 2 h. 26; Giry, en 2 h. 28 ; Simon, en 2 h. 30 ; Teste, en 2 h. 31 ; de Montgolfier, en 2 h. 33 ; Jacquet, en 2 h. 38 ; J. Andras, en 2 h. 39 ; M. et Mme Gouttenoire, en 2 h. 42 ; MM. A. Andras et Prenat en 2 h.49. |
|
La dernière partie, de Mézilhac à Vals, 25 kilomètres en descente, dans un site magnifique, fut parcourue par M. du Besset, en 59 mn ; M. de Baudreuil, en 1 h. 03 ; MM. Simon et Teste, en 1 h. 08 ; M. de Montgolfier, en 1 h. 09 ; M. Giry, en 1 h. 10 ; M. Véroti, en 1 h. 13 ;M. J. Andras; en 1 h. 18; M. Jacquet, en 1 h; 20; M. Prenat, en 1 h. 21 ; M. A. Andras, en 1 h. 25 ; M. Denis, en 1 h. 26;M. et Mme Gouttenoire, en 2 h. 21. Les concurrents galopèrent à une allure absolument vertigineuse, étant donné le pays accidenté. l'état des routes de montagne au sol rocailleux et les tournants rapides et dangereux. L'arrivée à Vals se fit dans le parc du Casino. Une belle ovation fut faite à Mme Gouttenoire, qui fit preuve d'une énergie et d'une endurance exceptionnelles. Le classement au temps se trouva donc être le suivant :
M. Bérard avait abandonné, sa jument s'étant couronnée. La plupart des chevaux étaient assez frais. Ceux de MM. Véroti, Jacquet et Giry boitaient légèrement. Le lendemain, le jury, qui n'avait pas examiné les chevaux au départ, se les fit présenter montés. Tenant un compte peut-être excessif de l'état de fatigue de certains d'entre eux, état bien compréhensible avec des étapes aussi pénibles sur un pareil sol, il modifia profondément le classement donné par les places à l'arrivée et décerna les prix dans l'ordre suivant :
Certaines boiteries n'impressionnèrent pas le jury alors qu'il se montra très sévère pour une raideur générale. Pourtant,les meilleurs chevaux de chasse ne sont-ils pas souvent dans cet état, le lendemain de durs laisser courre, ce qui ne les empêche pas d'être au rendez-vous et même à l'hallali la semaine suivante? La gagnante, La Marne, est une petite jument charolaise, trotteuse extraordinaire, habituée à la montagne. Ultimatum, magnifique charolais également, a accompli une belle performance sous les 93 kilos de son cavalier. Sarrasin, fils de Mosque, se montra fort résistant. Hindou, poney australien de 1 m 54, fit tout le parcours au galop. Débucher, et Oriental, remarquables hunters du vautrait Teste, menèrent le train pendant presque tout le parcours des 200 kilomètres du raid, faisant preuve d'une admirable régularité d'allure. HOURVART. Source : Le Sport Universel 10/1928 |
Cet article provient de nationales-bretonnes
L'url pour cet article est :
https://www.nationales-bretonnes.org/sections.php?op=viewarticle&artid=112