En effet, ces statistiques nous signalent une baisse de 21% du nombre de partants sur l’ensemble des 20 km FFE (470 départs de moins), une baisse de 28% sur les 30 km (320 départs de moins), une baisse de 2% sur les 40 km (57 départs de moins), une progression de 6% sur les 60 km (188 départs de plus), un nombre quasi stable (+0,50%) sur les 90 km (12 départs de plus. Au total 648 départs de moins sur les épreuves FFE.
Cette baisse n’est pas compensée par la progression des épreuves jeunes chevaux (+184 départs) ni par la progression des épreuves SIF (+88 départs), ni par la faible progression sur les 2 et 3 étoiles (+ 29 départs). Il reste encore un déficit de 347.
Baisse du nombre de partants en 2005, baisse prévisible au total de 2006, il est temps que la réflexion et la discussion s’engagent sur les moyens d’enrayer cette baisse, de rendre à nouveau la discipline attractive,
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Peut être en faisant quelques concessions au carcan administratif et réglementaire,
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En imaginant des solutions de médiatisation de la discipline
Je me rappelle de l’initiative de Pascale Morvan à l’époque de son centre de l’Hôpital Camfrout qui avait aidé à faire connaître l’endurance en obtenant la participation à des courses de Florence Arthaud et par la même occasion la presse, la télé, et sans doute un public attaché au skipper.
Je me souviens d’une participation de Marie Christine Duroy (championne de complet) à la course de Florac, il me semble, en tant qu’invité qui avait plus fait pour imposer l’idée de l’endurance dans l’esprit de l’ensemble des cavaliers que de grands discours. |
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Dans le règlement des courses en Australie on trouve un article intitulé "Celebrity Rider" qui nous dit qu’une "célébrité", c’est un cavalier qui n’est pas un cavalier d’endurance, mais un cavalier qui participe pour aider à promouvoir l’endurance. Les conditions d’inscription : "devra monter un cheval qualifié", si la célébrité n’est pas qualifiée, elle sera accompagnée par un cavalier qualifié qui sera responsable du bien être de son cheval… (tiens, pas cons les australiens).
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En rouvrant des épreuves entraînement, découverte ou je ne sais comment les baptiser mais qui permettent aux cavaliers de goûter sans subir dès le départ tout le carcan du système.
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En continuant à intéresser enseignants, éleveurs, cavaliers à l’endurance.
Nous avons la chance de pratiquer une discipline qui correspond parfaitement à une demande actuelle d’activité "loisir nature" de la part du public en général, d’un souhait premier de tout cavalier débutant (aller galoper dehors), qui sur le plan de l’organisation, la progression des épreuves, le haut niveau est au point.
N’oublions pas la base, cherchons et trouvons des solutions sinon nous irons progressivement vers une discipline élitiste et confidentielle.
Patrick Le Hénaff |