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2024
Avec les femmes, il faudrait que les paroles soient d'autant plus respectueuses que les gestes le deviennent de moins en moins.
(Tristan Bernard)
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Doha, Mesaieed (QAT)
CEI3* 140, CEI2* 120 CIM, CEI1* 100

22-11-2024
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CEI2* 120 CIM, CEI1* 100, CEIYJ2* 120, CEIYJ1* 100

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CEI1* 100

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CEI1* 100, CEIYJ1* 100

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CEI2* 120 CIM (29/11), CEI2* 120 CIM (30/11), CEI1* 100 (29/11), CEI1* 100 (30/11), CEI1* 100 119 km (30/11), CEIYJ2* 120 (29/11), CEIYJ2* 120 (30/11), CEIYJ1* 100 (29/11), CEIYJ1* 100 119 km (30/11), CEIYJ1* 100 (30/11)

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CEI3* 160, CEI2* 120, CEI1* 100

29-11-2024
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CEI3* 140, CEI3* 160, CEI2* 120 CIM, CEI1* 100, CEIYJ2* 120, CEIYJ1* 100

29-11-2024
Doha, Mesaieed (QAT)
CEI1* 100


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1977 - TROPHEE ANNE DE BRETAGNE course d'endurance -

(1803 mots dans ce texte ) -  lu : 4136 Fois


Francine de VINCENSI nous raconte sa première course d'endurance, un exemple de modération et de sagesse.
Monsieur et Madame de VINCENSI ont un élevage de poneys New-Forest à St-Georges du Rosay dans la Sarthe. Et, pendant deux mois et demi, ils sont accompagnateurs de Tourisme Equestre en Lot et Garonne.

 

 

Cette course a eu lieu dans la région nantaise. 32 cavaliers prenaient le départ dans la cour du château de la Duchesse Anne, à Nantes, pour se rendre à Ancenis et retour.

On pouvait noter une gamme assez étendue de races de chevaux: selle français, trotteurs, anglo-arabes, pur sang arabes, poneys.

Trois poneys participaient à la course: un fjord, un new-forest et un non constaté.

Le départ fut fulgurant, comme pour une course de plat, ce qui s'avérait de la plus grande imprudence puisque le parcours débutait par une rue ancienne aux pavés mouillés et la traversée de la ville.

Ayant mis dans mes plans de faire à pied ce début de course en trottant près de ma monture, j'eus toutes les difficultés du monde à me mettre en selle car tout le monde était parti et ma jument s'impatientait. J'effectuais donc seule la traversée de la ville sans trop m'occuper du ridicule de ma situation (quelques automobilistes semblaient un peu surpris). Je rattrapais un quart d'heure plus tard une jeune fille qui venait de chuter. Elle montait un poney. Elle voulait abandonner car elle était découragée d'une course si rapide dans ses débuts. Je lui conseillais de continuer à son rythme sans s'occuper des autres et j'ai eu le plaisir de faire deux étapes avec elle. La 'course de déroulait en 4 étapes de 25 km avec arrêt obligatoire d'une demi heure et contrôle vétérinaire.

 

Au cours de la première étape, nous avions une demi-heure de retard sur le groupe de tête (celui-ci avait mis une heure pour faire 25 km), mais ma compagne et mois n'étions pas démoralisées pour si peu. Je lui avais expliqué, chemin faisant, que ce qui était important pour moi, c'était de pouvoir passer le 3' contrôle vétérinaire, donc de conserver un cheval en bon état. Malgré cela, il ne fallait pas se faire éliminer pour un trop grand retard au passage de chaque contrôle. Nous nous sommes donc remises en route après le 1" arrêt et notre' deuxième étape a été un peu plus rapide. Le père de la cavalière lui avait conseillé de galoper un peu plus souvent. Son poney avait bon train et était doté d'un caractère gagneur. Il voulait toujours être devant moi et je laissais faire. Peut-être a-t-il un peu forcé ? Toujours est-il qu'au 3e arrêt, il n'avait pas encore repris son rythme cardiaque normal et que son propriétaire décidait de l'arrêter en accord avec le vétérinaire. Quelle déception pour moi ! Je devais continuer la course seule. Partant 20 minutes après les autres concurrents, je devais voyager pendant 25 km sans voir âme qui vive dans des chemins ruraux ou des chemins de remembrement. La campagne est pourtant belle dans cette région; mais j'étais très préoccupée de chercher les balisages de peur de m'égarer. N'ayant personne avec qui converser, je parlais souvent à ma jument pour l'encourager, lui flattant l'encolure d'une tape amicale ou d'une caresse. Je déteste la solitude et le silence et je trouvais ces 25 km interminables mais je pensais que ma petite anglo arabe avait encore plus besoin que moi que je lui soutienne le moral ! Elle n'a pas l'habitude de sortir seule. J'essayais donc de la conduire aussi régulièrement que possible au petit galop et au trot. J'ai voulu la mettre au pas deux fois et sa réaction a été de repartir en sens inverse. J'évitais de galoper trop longtemps car j'avais remarqué qu'elle était toujours sur le pied droit. Quand je la mettais sur le pied gauche, elle était désunie. J'en attribuais la cause à un manque de dressage et ce n'était pas le moment de gaspiller de j'énergie à en faire. Elle semblait très à l'aise au trot mais, moi, je commençais à souffrir des genoux dans cette allure car j'avais raccourci mes étrivières. C'était une grosse erreur. Je pense que pour une course d'endurance, il faut chausser long.

Voici enfin le dernier arrêt. Je cherche dans notre véhicule une pommade pour frictionner mes genoux endoloris. Je ne trouve qu'un tube écrasé et vide parmi mes vêtements car mon mari a récupéré dans le camion les chevaux qui ont abandonné et l'un d'eux a piétiné ma valise, mon sac et mes lunettes... Ces 75 km ont dû m'éprouver, car sitôt constaté que je ne pouvais soigner mes genoux, j'ai presque défailli. Le médecin m'a fait allonger et m'a conseillé de me nourrir de fruits secs et de bananes mais ceux ci avaient déjà été considérablement entamés par mes supporters.

 

Après avoir croqué quelques figues sèches, j'emportais donc du sucre plein mes poches pour la dernière étape. Les concurrents qui me précédaient ne devaient avoir qu'une dizaine de minutes d'avance sur moi. Ma monture était en forme, je continuais donc bon train espérant rattraper quelqu'un pour ne plus être seule. Un quart d'heure après, j'aperçois un cavalier au pas. Il ne me suit pas car son cheval est fatigué. Plus loin, un autre marchait à pied. Plus loin, un autre était assis, attendant qu'on prenne son cheval parce qu'il abandonnait. Tout d'un coup, quelle joie! Je retrouve Philippe Legeay qui montait une de mes ponettes New-Forest Blue-Necka. Lui aussi était au pas avec un autre cavalier. Ces deux-là avaient décidé de finir les 7 ou 8 km qui restaient, au pas. Philippe et Blue-Necka avaient fait tout le raid dans le peloton de tête. Cette ponette s'est montrée extraordinaire car elle a toujours mené le train devant les chevaux.

 

Le vainqueur de l'épreuve, Denis Letartre m'a même dit qu'il avait recommandé à Philippe de la mettre derrière eux pour la tirer mais Blue-Necka n'admet pas d'avoir quelqu'un devant et Philippe a l'habitude des courses de galop... Blue-Necka est la seule ponette qui reste dans la compétition. Son cavalier n'a plus de risque à prendre, c'est pourquoi il peut se permettre de réduire l'allure. Je le décide cependant à me suivre au petit trot et Blue-Necka montre qu'elle a encore de la ressource. Quand je fais une tentative de galop, la vaillante ponette monte à ma hauteur et me suit courageusement. Elle a repris du souffle. Elle a une grande faculté de récupération. Finalement nous rejoignons le château de la Duchesse Anne en 5ème et 6ème place. Blue-Necka est la première des poneys. Elle s'est révélée brillante pendant 100 km.

 

En ce qui me concerne, j'ai mis à profit le proverbe: "qui veut voyager loin ménage sa monture" et cela m'a porté chance. Parmi les concurrents de cette course, certains avaient déjà participé aux raids de Romans et de Florac. C'était donc normal qu'ils soient les meilleurs. Pour les autres qui n'ont pu finir, peut-être le doivent-ils à un manque de sagesse et à une allure trop rapide dans les premiers kilomètres.

 

Après ma première course d'endurance, je conclus qu'il faut être très attentif à son cheval tout au long, ne pas le forcer dans ses allures, varier-ci, soulager l'animal le plus possible. Quand au cavalier, il doit savoir serrer un peu les dents mais je crois qu'en portant beaucoup d'intérêt à son partenaire qui montre tant de courage, il oublie lui-même les inévitables courbatures d'un si long séjour en selle. Je remercie Popsie et Blue-Necka de la joie qu'elles m'ont fait connaître.

 

Il reste aussi à féliciter les organisateurs de cette course qui nous ont procurés une belle randonnée de Nantes à Ancenis par les bords de Loire et les coteaux du Cellier. Le cadre était agréable et aurait mérité qu'on s'y attarde. C'est un très beau parcours de tourisme équestre. Il faut remercier toutes les personnes qui ont mis sur pied ce raid équestre car pour elles aussi les difficultés ne manquaient pas: neutraliser la circulation dans Nantes, rapatrier les chevaux disqualifiés, assurer les contrôles vétérinaires et prodiguer des soins, referrer.

Les animaux, accueillir les concurrents, chronométrer, classer, remettre les prix et terminer le tout par un sympathique méchoui au cours duquel Denis LET ARTRE arriva avec les nombreux prix gagnés par son équipe chargés dans une brouette. Bravo à M. BODlGUEL et à l'ARTE Val de Loire - Océan. Bravo à tous les participants.

Voici le classement:

1. Denis et Chrystel LETARTRE ex aequo. 3. M. JANS ES (tous trois sur S.F. de 8, 9 et 10 ans, appartenant à M. Letartre, Lot). 4. Mme CASTELLI (sur P.S. Ar., 11 ans, Lot). S. Mme de VINCENZI (sur A. Ar. Sans, St-Georgesdu-Rosay, Sarthe). 6. Ph. LEGEAY (sur New-Forest 10 ans, St-Georges-du-R.). 7. Mlle de ROINCE (sur S.F. 9 ans, Nantes). 8. Mlle COUVE (sur T.F. 11 ans, Erquy 22). 9. M. LIOTARD (sur C.S. 6 ans, Nantes). 10. Bertrand DOISY (sur Ar. 10 ans, Sautron 44).

 

Francine de VINCENZI

 

REFLEXIONS ET CONCLUSIONS
DU VAINQUEUR

 

Denis et Chrystel LETARTRE ont remporté ensemble la première place de cette course de Nantes avec

32 'minutes d'avance sur le troisième. Ce qui est le résultat de l'expérience de ce genre d'épreuve (voir notre numéro de juin).

Nous avons demandé à Denis LETARTRE ses impressions. Voici ce qu'il nous écrit:

�

"A Nantes, terrain généralement plat et beaucoup de chemins goudronnés.

Comme à Rodez, je n'ai jamais marché au pas. Mais l'allure a été trop rapide -.au début, à cause d'un départ en ligne que les cavaliers non expérimentés ont pris beaucoup trop vite continuant trop longtemps sur leur lancée, alors qu'un départ lent est nécessaire. A Rodez, par exemple, j'avais couvert les 52 premiers kilomètres en 2 h 3/4 et les 48 suivants en 1 h 3/4.

Alors qu'à Nantes j'ai mis 1 h 05 pour le premier quart du parcours, 1 h 10 pour le second, 1 h 15 pour le troisième et 1 h 20 pour le quatrième.

Il eut fallu faire exactement le contraire !.

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