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Alain Porras, un habitué des grandes compétitions, en compagnie |
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Agé de 47 ans, le Lyonnais Alain Porras a intégré le groupe France pour la première fois en 1986. Sélectionnera nouveau pour les championnats (l'Europe de Southwell (Grande-Bretagne), particulièrement décontracté, il nous apporte quelques éclaircissements sur les diverses facettes d'une épreuve d'endurance équestre de 160 km. Huitième en individuel et médaille d'or par équipe aux derniers championnats du monde d'endurance équestre, le cavalier s'exprime avec humilité au sujet d'un sport, placé sous l'égide du Comité national des raids d'endurance équestre (CNREE) qui, des lustres durant, évolua à l'ombre des prestigieux compétiteurs des concours complets. Semi-professionnel, il concède volontiers que pour bien figurer dans une épreuve d'endurance, tel que le Raid des monts d'Arrée 1993, il convient de faire totalement abstraction de nos performances antérieures.
Quand le cheval dresse le cavalier Au championnat de France de Locmaria, comme dans n'importe quelle compétition de haut niveau, le cavalier doit parfaitement savoir gérer l'état de fraîcheur et de fatigue de sa monture. Fort, de son expérience, Alain Porras précise pourtant que le site breton posera bien des difficultés tactiques aux concurrents, parce qu'il constitue mp succession d'espaces vallonnés, avec des crêtes qui semblent passablement sélectives. Et ce d'autant plus que les écuyers reconnaissent être fondamentalement tributaires des sensations de leur cheval le jour-de l'épreuve. |
Il faut dire qu'un bon "roussin" d'endurance revêt une forte personnalité. Globalement hors-normes, nos équidés doivent posséder des qualités musculaires et cardiaques très au-dessus de la moyenne, un indispensable aplomb dans les membres, une bonne corne et surtout un psychique qui soit adapté aux exigences des parcours d'endurance, atteste notre interlocuteur, avec toute l'humilité requise par sa passion des chevaux. Une préparation spécifique Mais dans l'optique d'un championnat de France ou d'une compétition internationale, les cavaliers s'ingénient à préparer leurs compagnons avec une insigne précision. En règle générale, on essaie d'alterner des phases de travail foncier, lent et long et des périodes de tests de résistance, intensifs mais brefs, tout en prenant soin de ne pas fatiguer les membres, qui restent éminemment fragiles au regard de l'apparente robustesse des chevaux, renchérit Alain Porras. Les montures abordent ainsi chaque compétition avec un potentiel physique irréprochable, systématiquement supervisé par une équipe officielle de vétérinaires. L'intensité prévisible du présent Raid des monts d'Arrée devrait mettre à contribution les organismes des uns et des autres, de telle sorte que j'espère pouvoir enchaîner les championnats d'Europe sans trop de courbatures, plaisante-t-il, en ajoutant toutefois qu'il chevauchera une autre jument en for6t de Sherwood. |